dimanche 25 mai 2008

NYC Jour 8

Dernier jour à New York, pfiou, ça passe vite tout ça. Le matin, on a fait une dispersion du groupe, pour se donner rendez-vous au Grant Memorial. Je suis allé refaire un tour au Met' parce que je voulais vraiment voir le second étage et la section égyptienne qu'on avait loupée. Je n'ai pas été déçu, même si j'ai dû faire la majorité des salles en quatrième vitesse. Comme à Philadelphie, on trouve dans ce musée des reconstitutions grandeur nature plutôt impressionnantes. Côté peinture, il y avait plein de toiles orientalistes (Pasini, Frère, Jean-Léon Gérôme) et de paysages (Bierstadt encore, Frederic Edwin Church, Pierre Auguste Cot). Quelques photos :


Le temple égyptien de Dendur.


Extrait d'une de mes copies de Capes (non, je plaisante, je n'écris pas aussi bien).


Salle d'armes, et lamassus provenant, si je ne me trompe pas, de Persépolis.


La section asiatique du musée, et l'Astor Court.

Je me suis rendu compte que j'étais vraiment à la bourre, et que je n'aurais pas le temps de marcher jusqu'au
Grant Memorial, alors je me la suis joué New Yorker style et j'ai pris un taxi (mon premier réflexe a été de me mettre à la place du mort, le mec a pris peur et m'a fait signe de me mettre à l'arrière, derrière la vitre blindée - Nico, caïd devant l'éternel). Le mémorial en lui-même, sympa mais sans plus. Et après ça, puisqu'il faisait beau, glandage dans Central Park en passant par le campus de Columbia University. Et puisqu'il faut illustrer tout ça :





L'après-midi je ne sais plus trop ce qui s'est passé, mais il me semble bien qu'on a fait du lèche-vitrine et des boutiques. Je vais profiter de ce billet pour rendre un dernier hommage à Stéphanie, qui a eu le courage du nous supporter quand on squattait les hauts lieux de la sous-culture new-yorkaise (en vrac, les magasins de jeux vidéos et de jeux de rôle, les boutiques de comics, et même, comble de l'horreur, une succursale Games Workshop - "ah ouais mais trop bien fait le space marine là...ah ouais mais graaave !"). Ton héroïsme ne sera jamais oublié, Stéphanie, et la patrie reconnaissante ne chantera jamais assez tes louanges.

(Mais qu'est ce que je raconte, on a dû se farcir les magasins de fringue nous, elle est où notre médaille ?)


Last but not least, je ne peux pas terminer ma rétrospective new yorkaise sans évoquer le Strand Bookstore, une librairie fantastique à Greenwich Village, une des plus grandes du monde, étalée sur quatre étages. Les prix n'étaient pas plus avantageux qu'ailleurs, mais ça fait plaisir de voir autant de bouquins dans un même endroit. Avec Morgan, on est reparti avec The Zombie Survival Guide (Complete Protection from the Living Dead). En cas d'invasion zombie sur la Côte d'Azur, vous savez désormais vers qui vous tourner pour vous protéger. Hail to the King, baby !

NYC Jour 7


Le septième jour, le Seigneur a dit de ne pas bosser, alors j'ai fait le flemmard, et je n'ai pris aucune photo. Nous nous sommes pointés tôt au point de vente des tickets pour réserver une place et aller voir une comédie musicale - ça aurait été con de venir à New York et de louper ça. Et...ça a été plus difficile que prévu, parce que les spectacles les plus courus étaient bien entendu indisponibles. On a décidé de se pointer le soir même et d'acheter les billets sur place.


En attendant le spectacle, visite de l'International Center of Photography, avec une double-expo consacrée aux photographes de guerre Robert Capa et Gerda Taro. De nombreux clichés sur la guerre civile espagnole et de la seconde guerre mondiale, ainsi que de nombreuses affiches de propagandes allemandes (Böse!).

Puis balade dans les quartiers ; SoHo, Little Italy, Greenwich Village.

Mais le mieux, le mieux, c'était le musical de la soirée ! On a tourné un peu sur Broadway et on a finalement opté pour Spamalot, l'adaptation de Holy Grail. Un spectacle à mourir de rire, avec des scènes étranges pour le puriste (Denis le pouilleux anarcho-syndicaliste est anobli par Arthur et devient Galaad, Sir Lancelot avoue son homosexualité...what the fuck ?!) et des raccourcis (pas de pont de la mort), mais dans l'ensemble, c'était un sans-faute. Scène culte, bien entendu, la défense du château par les soldats français...et fallait voir les effets spéciaux pour le duel avec le chevalier noir et le lapin tueur de Caerbannog ! Etrangeté (enfin, pour le néophyte de Broadway), ils ont rajouté plein de private jokes et d'autodérision sur l'industrie du musical et sur la communauté juive ("We won't succeed on Broadway, If you don't have any Jews"). Quant à la cour de Camelot, elle ressemblait...à un casino de Las Vegas. Une excellente soirée !


NYC Jour 6

Le premier matin de l'année 2008 a été consacré à la Morgan Library, une bibliothèque et un musée fondée par J.P. Morgan, où l'on a pu voir une bible Gutenberg (une de plus). La bibliothèque était fantastique : un jour, j'en aurai une comme ça, même s'il n'y aura que des livres de poche dedans (ah bah ça, ça aura moins de gueule, oui).



En manque d'art moderne (ou pas), nous sommes allés voir le Museum of Modern Art, ou MoMA. C'était tellement, euh, intriguant, que j'en ai complètement oublié de prendre des photos. Dans ce domaine, je suis un gros noob, mais Morgan nous a expliqué que le principe absolu de l'art contemporain, c'était d'enfermer l'espace. Si ça enferme pas l'espace, c'est pas contemporain (et vice-versa). Il se peut (et c'est probable) que je n'ai rien compris à ce musée, mais j'assume...même si je crois que j'ai bien aimé (y avait du Van Vogh et des tableaux de Jasper Johns ; mais je maintiens que Pollock, Mondrian ou Warhol, c'est de la merde - bouh, le béotien). Ca manquait quand même de sculptures à base de bouse séchée, comme à la Tate Modern de Londres. Tiens ? Encore un point de plus pour les anglais !

Après ça nous nous sommes baladés à Brooklyn, très rapidement, et nous avons dû franchir le Brooklyn Bridge, qui enjambe l'East River (le pont qui se fait détruire par un tentacule géant dans Cloverfield - j'espère que tout le monde apprécie mes références geek à chaque fois). Rien de particulier à signaler, si ce n'est qu'il faisait beau et que c'était moultement agréable.



NYC Jour 5

Le dernier jour de l'année 2007 ! Jour où nous nous étions promis d'arriver en avance, partout, que ce soit aux musées ou au réveillon. Pour ce qui est des musées, mission accomplie. Nous étions parmi les premiers à attendre devant l'American Museum of Natural History (la queue des jours précédents nous avait assez épouvanté), et avons par là même eu le temps de faire un petit tour dans Central Park.





Le musée se composait en grande majorité de dioramas avec des bestiaux empaillés, mais on y trouvait aussi des sections sur les minerais, des squelettes de dinosaures, des expositions consacrées aux peuples d'Asie et d'Afrique. Un de mes musées préférés à New York. Je laisse parler les photos :


Une pièce rare : Stéphanie qui feule à l'orée de la forêt pour effrayer les prédateurs potentiels. Mwar!










Spéciale dédicace pour Raph : regarde c'qu'on en fait, de ces saloperies d'castors !

Rubrique nécrologique : Jamais nous n'aurions cru te voir partir si vite, mais, nul ne l'ignore, ce sont les meilleurs qui disparaissent les premiers. Dieu n'a pas voulu cette barrière d'obstacle, ni ce saut loupé qui brisa ta cheville et t'envoya à l'abattoir, mais les voies du Seigneur sont impénétrables. Jamais nous ne t'oublierons, Féline, jamais.

Avant : Après :


Et dans la famille des curiosités à voir rapidement, je veux :


Federal Hall National Monument, où George Washington a prêté serment.


Trinity Church, qui n'était pas fermée ce jour-là, ouf !

C'est à partir de la tombée de la nuit que notre périple à Big Apple est devenu vraiment épique. Dans notre projet initial, il était question de nous poster à l'épicentre de la fête new-yorkaise du Nouvel An, au beau milieu de Times Square, pour mater aux premières loges le lâcher de boule géante et de paillettes. Nous pensions qu'arriver à 18 heures suffirait ; c'est beau la naïveté. C'était sans compter sur la plèbe agglutinée dans la rue, massée à tous les barrages de police, et qui aurait tué et piétiné pour voir en chair et en os des starlettes beuglant du r'n'b à l'instant T. Les pauvres flics, menacés par les mouvements de foule, devaient jouer de la matraque pour se faire respecter (et Morgan a failli s'en prendre une, haha !). Attente interminable derrière les barrières. Puis, lorsqu'on nous faisait signe d'avancer pour nous parquer comme des bestiaux jusqu'au prochain barrage, la peur de se faire piétiner, ou de perdre son groupe. Avant de me faire plaquer contre un mur, dans ce bordel sans nom, j'ai pu voir la facétieuse Stéphanie se faire écarteler vivante en poussant des petits cris de goret à l'agonie (gruik, gruik, gruiiiik). Et lorsque finalement, nous nous sommes retrouvés devant le dernier barrage (bien loin de l'endroit espéré), on nous a fait comprendre qu'on ne verrait rien de l'événement, si ce n'est sur les écrans géants postés un peu partout. Marre de la plèbe ! On a laissé tomber l'affaire (en plus il faisait méchamment froid), et on s'est réfugié aussi sec dans un des établissements qui font la réputation de l'alme et inclyte Irlande : le pub-restaurant, avec sa guinness, sa musique, ses ploughman's pies. Et on a terminé dans un autre pub, pas irlandais mais non moins sympa, jusqu'au traditionnel compte à rebours. Yay !