mercredi 31 octobre 2007

"This is Halloween"

Samedi soir on a eu une fiesta pour Halloween, un peu en avance car certains n'étaient pas libres en semaine. Pas grand chose à dire, car le plus intéressant, bien évidemment, ce sont les...costumes !


Après la bagnole Ghostbusters, un membre de l'équipe...en chair et en os ! Sous oublier Pierre derrière, avec un slip sur la tronche.


Les frenchies ; Nicolas en rapper gangsta de la West Coast (wesh cousin), Emilie en...Emily the Strange et Alex en "French Guy"/homme sandwich.


Chez les américains, ça peut être bien kitsch : dragons, chevaliers, et, euh, une fräulein ?


Indiana Jones, une sorcière et Miss Liberty tapent la discute.


Emily essaye d'emballer Harry Potter, alors que tout monde sait qu'il finit avec Ginny. Faut lire les bouquins un peu !

Interlude illustré

By popular demand...les salles où je fais cours !



En 202, configuration classique, avec tout ce qu'il faut côté multimédia (PC, rétroprojecteur, etc.). J'adore cette salle parce que pendant les dictées, je peux passer à grandes enjambées à travers les rangs et déclamer comme un Topaze. "Première phrase : Kirikou est dans la savane. Kirikouu EST daaans la SA-VANE.......SAVANE !"

Yeah !



En 334, la salle est assez petite pour 17 élèves mais on se débrouille. Après tout, plus on est serré plus c'est chaleureux, hein. N'empêche que ça m'oblige parfois aux acrobaties les plus improbables quand je veux me déplacer dans la classe. Au moins j'ai l'écran et le PC qui me permettent de bosser avec tout le matériel multimédia que j'ai à ma disposition.

lundi 15 octobre 2007

Shenandoah National Park

Mise à jour du blog, suite et fin. Une semaine après avoir visité DC, on m'a proposé de passer une journée dans le Shenandoah National Park, pour aller jusqu'au sommet de la Old Rag Mountain. Je me sens l'âme d'un bouquetin de la garrigue, alors oui, j'accepte.

Le jour dit, il pleut, mais pas trop. Juste assez d'humidité pour créer cette brume fantastique qui nous a entouré toute la journée. Pas grand chose à dire, si ce n'est que les forêts américaines sont magnifiques. Un truc hallucinant quand même. Il y a un monde pas possible. Et en milieu de journée, lorqu'on s'approche du sommet, il y a pas mal d'escalade à faire, des prises à trouver, des contorsions à faire pour passer entre deux gros rochers (faut voir comment certains spécimens se débrouillent...). Et donc, on se retrouve fatalement à...faire la queue, oui, en pleine montagne, pour pouvoir continuer l'ascension, à cause de randonneurs pas très portés sur l'escalade. Les images suivantes se passent de commentaires :






Aujourd'hui, en revanche, journée magnifique ; j'en ai profité pour aller faire la loutre à l'AFC (Aquatic & Fitness Center - une piscine et des installations magnifiques...et un jacuzzi ou je passe systématiquement dix minutes après mes longueurs) et surtout prendre des photos de Charlottesville, avant que l'automne et l'hiver ne viennent emporter toutes les feuilles des arbres.


Newcomb Hall à droite (c'est un complexe fourre-tout pour étudiants, avec restaurants, salle de jeux, ciné, etc.) et le Bookstore à gauche (officiellement une librairie, dans les faits, on y trouve de tout, des t-shirts, des DVD, des ampoules, du produit vaisselle...)


La photo est de piètre qualité à cause du reflet de la vitre : c'est la chambre d'Edgar Allan Poe sur le West Range, lorsqu'il était étudiant à UVA. Au moins on reconnait le corbeau.


Les environs de la bibliothèque Alderman.


L'église où se marient les étudiants. Et ils se marient très jeunes ici. Je n'arrête pas de croiser des étudiants de vingt ans qui parlent de leur mari ou de leur femme.


Le parc près de la rotonde, infesté par les écureuils.


La Rotonde vue de près.


Carr's Hill ; la demeure du président de l'Université.


La salle de spectacle au bout du Downtown Mall.


Riri, Fifi et Loulou. Impossible de leur échapper à Charlottesville. Ils sont partout.


Je termine par un bilan professionnel : mon inspection s'est bien déroulée et ça se passe de mieux en mieux. En 202 ils se sont plutôt bien débrouillés au second contrôle, et en 334 j'ai réussi à rattraper mon retard dans les corrections. Je suis toujours autant effaré par le système d'apprentissage ici. L'exemple du jour : les graduate students qui sont en Master. Comme nous, pour se payer leurs études et surtout pour ne pas à avoir à payer les frais d'inscription, ils deviennent TA et donnent six heures de cours par semaine, avec préparation de cours et corrections de copies à la clef. Par curiosité, j'ai demandé à Lynn ce qu'ils étudiaient pour leur maîtrise. Pas de mémoire à rédiger, mais des livres à lire, beaucoup de livres à lire. Elle m'a filé une liste pour que je puisse me faire une idée : Villon, Marie de France, les anonymes du XIIeme siècle, Chrétien de Troyes, etc. "Ah, vous faites un séminaire sur la littérature française médiévale, c'est ça ?"

Et elle de me répliquer que non, "c'est juste la première page." Effectivement, ça continue. La Pléiade, Pascal, Rabelais, et puis on passe au XVIeme, Racine, Molière, Corneille, puis Voltaire, et patin, couffin...et ça jusqu'au XXeme, avec Mallarmé, Queneau, Sartre, etc...on leur file même du Beigbeder à lire, c'est dire ! Et lorsqu'il s'agit de pavés (Le Rouge et le Noir, Pantagruel, les Zola, les Balzac), point de salut, il faut lire jusqu'à la lie, jusqu'à écoeurement. A vue de nez, ils doivent, en un an, lire largement plus de 8000 pages...

Bon. Sans évoquer les problèmes d'organisation que ça peut générer (personnellement, étant un lecteur plutôt lent, sans ubiquité, je ne pourrais pas), je me pose la question de l'intérêt. Ok, d'accord, au terme de l'année, ils ont lu la majorité des grandes oeuvres de la littérature française, et ont parcouru l'intégralité du corpus, d'une manière plus ou moins approfondie. Mais sachant qu'ils ne peuvent pas se permettre de lire les critiques qui entourent l'oeuvre, ni les notes introductives, tout ça par manque de temps, et si l'on ajoute que ce marathon se fait au détriment des dissertations et des études historiques, je me demande où est l'interêt de la chose, et surtout, ce que ces étudiants en auront retenu dans 5-10 ans. Indéniablement, ça bosse dans les facs américaines. Est-ce que ça bosse intelligemment ?

J'arrête là ! Prochaine destination : Philadelphie, j'espère ! Et Halloween qui se profile à l'horizon !

dimanche 14 octobre 2007

Washington D.C.

Des nouvelles et des photos ! Il y a deux semaines j'ai pu visiter Washington D.C - trop rapidement, malheureusement, mais au moins ça m'a fait sortir de Charlottesville. J'y suis allé avec Emilie, puisque ni Nicolas ni Alex n'étaient tentés par la destination. Première digression : les transports publics aux Etats-Unis. Ils sont pires qu'au Royaume-Uni. Trois heures d'attente parce qu'il fallait changer une des roues du bus. Contrairement au Royaume-Uni, c'est "excusable" dans le sens qu'ici, sans voiture, on est rien. En conséquence, les seuls à prendre le bus, outre les étudiants, ce sont des afro-américains désargentés, et puis bon, hein, ils peuvent bien attendre trois heures, eux. Pas pu voir le paysage, j'ai pioncé. Mais à l'arrivée, on sent qu'on a quitté le Sud pour une ville plus civilisée. Enfin, plus ou moins civilisée, car j'ai lu - et de nombreuses personnes sont venues me le confirmer - que bien qu'étant la capitale administrative, et derrière le masque reluisant qu'elle arbore pour les touristes (véritable batterie de musées, shopping, etc.), cette ville se ghettoïse pas mal dans la banlieue, avec une population noire entre 65 et 70% et surtout une criminalité en hausse. On nous a déconseillé de trainer en ville après la nuit. Pour ma part, ça ne m'a pas frappé, mais je suis resté dans les environs du Mall et de Georgetown.

Le Mall, c'est l'artère principale de la ville qui va du Lincoln Memorial jusqu'au Capitole, et qui est bordée d'une dizaine de musées. On y trouve également la Maison Blanche. Mon ethno-centro-chauvinisme latent me fait dire que ça ressemble un peu à un mix entre le Champ de Mars et le jardin des Tuileries, en plus grand, bien sûr, faut que ça soit grrrrand ici ! Ils nous ont même piqué le principe de l'obélisque pour en faire un Washington Monument. Enfoirés d'ricains !

On a donc fait le tour des memorials en longeant le Mall où se tenait un festival du livre organisé par la Bibliothèque du Congrès. J'ai pu voir la fin d'une conférence sur la fantasy présentée par Terry Pratchett himself. L'après-midi, j'ai voulu faire le célèbre Museum of American History. En rénovation jusqu'à l'été 2008. Boooon. Va pour le Museum of Natural History. Pas aussi impressionant que son homologue londonien, mais sympa à visiter. La collection de pierres était plutôt bien fournie, avec en point d'orgue le fameux Hope Diamond, réputé maudit depuis qu'il a été arraché d'une statue de déesse indienne par un marchand français (sic). Pleins de squelettes plus ou moins impressionnants. De la taxidermie en pagaille. Et un castor, fossilisé alors qu'il tentait d'échapper à une coulée de lave en se planquant dans son terrier. A la préhistoire, les castors étaient déjà pas très malins. Comme d'habitude, c'est très didactique tout en étant très ludique à la fois. J'ai passé pas mal de temps dans ce musée parce qu'il y avait des expositions de photos magnifiques. En conséquence, pas le temps d'en visiter un autre, puisque tout ferme à 17h30. Mais je reviendrai le plus rapidement possible, Washington est vraiment une ville à voir.

Le lendemain, on a visité le quartier nord-ouest de la ville, Georgetown. Moins de choses à voir, mais beaucoup plus reposant et agréable. Photos :


Le capitole. Ca fait bizarre de le voir toujours debout après l'avoir vu se faire pilonner X fois dans Independance Day, Mars Attacks et compagnie.


En mémoire des soldats morts en Irak. Il y a de dizaines de ces bottes et de ces roses le long de la barrière.


Le haut lieu de la démocratie triomphante et la bannière étoilée flottant fièrement au vent. J'ai réussi à prendre une belle image de propagande, je suis pas peu fier de moi !


Un bien beau rêve...allez, plus qu'un an à tenir !


La mort, qui accompagnait Pratchett, et qui en profite pour faire sa propagande.


On pose pour l'occasion.


La Maison Blanche. Bien entendu, on ne peut plus s'en approcher à moins de 500 mètres. On peut voir un garde sur le toit (un sniper ?).


Washington, côté verdure, c'est très agréable.


Petite pose devant le Lincoln Memorial avec les sacs de grand-mères Prisunic qu'on nous a refilés au Festival du Livre. Classe !


Le Washington Monument vu du Lincoln Memorial.


L'intérieur du mémorial. Sur les murs adjacents, les discours abolitionnistes de Lincoln. L'hypocrisie érigée en art, puisque Lincoln n'était personnellement pas abolitionniste ; il a déclaré que s'il avait pu sauver l'union en gardant les populations afro-américaines sous la coupe de l'esclavage, il l'aurait fait sans problème.


Mémorial de la Guerre de Corée.


Mémorial de la Guerre du Vietnam.


Un Tyrannosaurusqume Rexme.


Georgetown au petit matin.


Georgetown University, où Clinton a fait une partie de ses études.


Le Rouget de Lisle local : un buste de Francis Scott Key, l'auteur de The Star-Spangled Banner, l'hymne national américain.


Cheasapeake & Ohio Canal.

En fait je n'ai pas pris énormément de photos, mais comme je vais y retourner, rien n'est perdu.

mardi 18 septembre 2007

Fashion victim...

...je ne voulais pas, j'ai tenté de résister, mais c'était plus fort que moi...je...je...glps...



C'est quand même classe le orange non ? (vous noterez le petit tatoo sur la joue qui fait bien supporter dégénéré - Nico, le sens du détail !)

Encore un silence radio de plus d'une semaine - désolé ! Au moins, j'ai plein de choses à raconter. Samedi dernier, donc, il y avait le premier match de football américain, qui opposait les Cavaliers d'UVA aux Blue Devils de Duke University (qui venaient de Durham, en Caroline du Nord). On s'est donc tous retrouvés chez Aline pour une
tailgate party matinale (les tailgaters bouffent et boivent entre eux avant les matchs : apparement, c'est une tradition sudiste, mais on n'a pas su me dire pourquoi ça s'appelait tailgating). Après ça, hop, direction le stade en passant par Jefferson Park Avenue...où l'on se rend compte que le sport, ici, c'est une institution sacrée. Absolument tout le monde est sapé en orange, du gamin de quatre ans à l'octogénaire en fin de parcours. Tous ceux qui ont une place de parking libre chez eux essayent de la refourguer moyennant finance, avant de se jeter dans la marée humaine qui converge vers le stade.

Alors, le football américain, comment dire. J'ai bien aimé l'ambiance. Comme je l'ai dit, c'est une institution. C'est social. On y va comme on va à l'église...parce qu'il faut y aller. Et des gens que j'ai pu observer, peu avaient l'impression de s'intéresser au match. Bon, il faut dire que ce sport est spécial ; j'ai glané à droite à gauche des bribes d'explications de règles, et je peux livrer ces impressions :

1) En gros, le principe, c'est de voir de la barbaque en armure s'étriper pendant une heure pour faire passer un ballon ovoïde d'un bout de terrain à un autre, et ce, centimètre par centimètre (cet avis subjectif vous a été offert par l'amicale des sportifs militant contre la brutalité du genre humain).
2) Une heure, c'est l'heure théorique. Le rythme du jeu est extrêmement hâché, et dès que l'arbitre siffle un arrêt, on arrête les compteurs. En conséquent, il n'est pas rare qu'un match dure quatre heures.
3) Quatre heures c'est cool, mais sous le cagnard, non. J'ai jeté l'éponge au bout d'une heure ; ceux qui sont restés jusqu'au bout m'ont dit que la Virginie avait gagné. En fait les gros supporters purs et durs ont eu très peur, parce qu'il parait que l'équipe d'en face était vraiment nulle...et ça aurait été la honte de perdre contre eux (?!).
4) J'ai parlé d'ambiance : j'ai été content de venir pour voir l'effet que ça fait de voir ce stade rempli, ces milliers de personnes qui chantent l'hymne de la faculté à la mi-temps, leurs cris de ralliement, la mascotte de notre équipe ("CavMan" - que je plains le gars qui a du se trainer ce déguisement digne de Disneyland sous cette chaleur !) et les mecs de la fanfare qui en font trop, délicieusement beauf.
5) Comme c'est du sport, forcément au bout d'un moment on s'emmerde. Heureusement, il y a les cheerleaders qu'on peut mater, et c'est quand même beaucoup plus intéressant. Quelle merveilleuse coutume. Save the cheerleader, save the world !


Le stade rempli à ras bord.


La marée orange.


CavMan, c'est le bestiau qui ressemble à Zorro, vu de dos sur l'image.


Les gens du département de français. Sous la djellabah, Alex.


Go 'Hoos go ! ('Hoos, c'est l'abréviation de Wahoos, le nom des étudiants et des sportifs d'UVA. Il me semble que ça a un rapport avec l'hymne de la fac, qui se termine par ce cri. Wahoo !)


Il m'a fallu deux jours pour enlever c't'enfoiré de tatoo.

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Miscellaneous :
  • J'ai un vélo ! Je l'ai acheté d'occase à un vieux qui n'arrêtait pas de bouffer/chiquer du tabac et de le cracher par terre pendant qu'on concluait l'affaire. Révulsant, mais tellement couleur locale. Le vélo a tenu une semaine avant que je bousille la roue arrière. Y a des fois, je suis maudit, for fuck's sake...

  • La forêt que je dois traverser pour rentrer chez moi. En trois semaines, en rentrant de la fac, je me suis fait attaquer par douze castors, deux buffalos et un grizzli, que j'ai dû tuer à mains nues. Lewis & Clark-style !

  • Les Etats-Unis, c'est la patrie des nerds en tous genres. Réputation justifiée. J'ai croisé des dizaines de filles qui se baladent avec des runes elfiques sur leur t-shirt, runes parfois grossièrement inscrites au feutre. Pas pu lire ce que ça voulait dire, ces gourdes utilisaient la transcription sindarin au lieu du quenya. Et elles faisaient des fautes. J'ai aussi vu un mec un peu gothique, cheveux longs et noirs, avec une chemise de forçat d'Azkaban, avec le numéro de détenu dans le dos. Ca donnait bien, il avait vraiment l'air d'un mage noir ! Mais, hélas, ce n'était qu'un geek lambda. Je suis sûr que Christelle kifferait d'avoir le même t-shirt n'empêche ! Allez, le meilleur pour la fin ; le gars a customisé sa bagnole pour avoir la même que les Ghostbusters. Awesome !

  • En parlant de geekitude, Tiffany, une TA qui bosse dans le même bureau que moi, m'a proposé une partie de Magic : The Gathering à la boutique de jeu de rôle du coin, vendredi soir. Je n'ai encore rien compris aux subtilités des règles - ça fait plus de sept ans qu'on essaye de me les inculquer...quand ça veut pas rentrer, ça veut pas rentrer.
Un habitué de la boutique : J'utilise mon archange de lumière céleste et je t'attaque, armé de mes deux artefacts de l'empire Menzorien, qui doublent mes dégats et empêchent tes troupes volantes de bloquer.
Moi : Ahaha, j'avais prévu le coup, on ne me la fait pas, à moi ! J'utilise mon sort instantané de sphère de négation et j'engloutis ton archange à la con, nan mais ho ! Euh, c'est bien comme ça que je l'utilise, cette carte, hein ?
Lui : Impossible, je viens de détruire tes marécages et te priver de tout ton mana. Ta carte, là, elle est useless, et tu viens de perdre 25 points de vie.
Moi : Euh, et c'est grave ?
Lui : Disons que tu viens d'être brûlé au trente-sixième degré.
Moi : Mais quel jeu de merde ! (oui, je n'aime pas perdre)
  • Le temps n'est plus à la canicule, God be praised. On a quand même pu profiter de la piscine. J'ai pu faire l'otarie.

  • La Maison Française a commencé son cycle de projections de films français. La première soirée, ça devait être Paris je t'aime, que j'avais loupé au ciné et que je voulais voir. Le dvd n'était pas dispo, on s'est retrouvés avec A bout de souffle, le premier Godard. Assez mou comme film, mais tout n'est pas à jeter dedans. Au moins j'aurais pu voir ce que c'est, la Nouvelle Vague.
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D'un point de vue estudiantin et professionnel

Il y a des trucs marrants. On a fait remplir des fiches aux élèves en début d'année. On a nos perles. En dehors des classiques "Je veux étudier le français parce que c'est le langue de l'amour", "je veux parler français pour séduire beaucoup" (à la question, "pourquoi avez-vous choisi cette langue ?"), Alex a trouvé une réponse de psychopathe dans ses fiches. Question : "Quelles sont vos acivités extra-scolaires ? Qu'aimez vous faire ?" Réponse : "J'aime manger et dormir. Le Lundi, je joue avec les écureuils." Mouiiiiiii...

Pour le reste c'est pas folichon. J'ai passé mon dimanche à corriger des copies. Le gros souci des profs là-bas, c'est de ne pas mettre des notes trop basses. Parce que tu comprends, l'élève il paye le prix fort pour avoir ses modules, et puis il faut surtout pas le traumatiser, hein, alors on lui met minimum un C, même si c'est un veau. C, c'est un 15/20 en France. C'est je crois la note minimum pour avoir le module validé. Et le gamin qui ramène un 14, les parents l'excommunient puis le brûlent (s'il échappe aux parents, les banquiers qui ont allongé la thune pour le prêt-étude se chargent de le rattraper et de l'achever à coups de rangers). Il faut donc donner plus de 15 à des copies qui frisent l'inintelligible pour les cas les plus extrêmes (deux gars dans ma classe de 202). Vous seriez surpris de ce qu'on peut faire en bidouillant les barèmes ! Heureusement, la majorité bosse bien. Mais j'ai l'impression (à tort, peut-être) que le niveau est plus bas qu'en France. On ne tarit pas d'éloge sur "les universités américaines, les meilleures du monde". En sciences et en ingénierie, oui. En langues, littérature et sciences humaines, je demande à voir. Vendredi j'ai eu un test de trente minutes en vieil anglais. La veille j'ai passé quatre heures à la bibliothèque pour me farçir les déclinaisons des substantifs, des adjectifs et des verbes, pour au final me retrouver devant cinq phrases à traduire, tirées de la version qu'on avait faite pendant la semaine. Il risque pas de se retrouver avec des 14/20 ou moins avec ça, le prof. Quoique ?

C'est tout pour le moment...bientôt on va avoir des micro-vacances (
Reading Day), on commence donc à essayer d'organiser des trucs. J'aimerais bien aller visiter Jamestown pour ma part.

Cheers everybody !