lundi 20 août 2007

Brian is in the kitchen

Je m'excuse tout d'abord pour ceux qui réclament des photos, mais Dimanche et aujourd'hui il a fait un temps complétement pourri qui ne fait pas honneur à la ville. Dès qu'un rayon de soleil se pointe, je mitraille, promis.

Aujourd'hui, donc, c'est déménagement. Je m'offre les services d'un chauffeur de taxi pour transbahuter mes valises jusqu'à University Place, lequel chauffeur m'assure que "Charlottesville, c'est trop bonnard tu vas voir, les étudiantes s'habillent comme des salopes." (sic) Je suis le premier sur place (à neuf heures du mat', tu m'étonnes), je peux choisir ma chambre mais pas déballer mes affaires parce que mon rendez-vous à la fac s'approche. Je débarque donc dans le New Cabell Hall à 10h30 avec tous les autres étudiants étrangers : énormément d'asiatiques (chinois ?), et quelques indiens. Les asiat' tirent une gueule de six pieds de long et ont tous l'air très sérieux. Elizabeth Wittner, qui s'occupe des tests destinés aux non-anglophones, nous fait asseoir dans un laboratoire de langue, avec des pc et des écouteurs. Et là ils nous filent un test qui compte pour du beurre, pour nous montrer en quoi consistera la vraie épreuve. On a sous les yeux un booklet avec une carte ; style de question : "dites à votre collègue comment se rendre de la gare routière au cinéma". On tourne la page : une BD. "Que raconte cette bande dessinée ?", "Préférez-vous les sports d'équipe comme le foot ou êtes-vous plutôt sports individuels ?", "What is the difference between a chicken and a house ?". Les asiatiques sont à fond, ils prennent des notes et récitent tout bas leur speech comme si leur vie en dépendait.

Après coup, on nous fait passer le writing test, en 45 minutes. On nous demande en 350 mots soit d'expliquer pourquoi on a décidé de venir étudier à UVA, soit de traiter un sujet libre qui dépend de notre spécialité académique, une polémique de préférence, avec exemples et contre-exemples. Je ne savais pas quoi traiter (surtout en 35 lignes...) alors j'ai indiqué "French civilization" et j'ai tapé dans l'actualité avec les funérailles nationales de Lustiger et ce que ça implique, ou comment le petit Nicolas nous met à mort allégrement la loi de 1905, tout en restant le plus neutre possible, puisque de ce côté-ci de l'Atlantique, ils l'aiment bien, justement, le petit Nicolas.

De retour à l'appartement, je tombe sur mon premier colocataire : un roumain qui termine sa thèse de psychologie (j'ai fait l'erreur de lui demander le sujet, le seul mot que j'ai compris, c'est "cognitif"), et qui s'appelle Bogdan (à vérifier). Sur le coup de 20 heures arrive un second colocataire, Kyle. Américain, sans aucun doute : il a fini ses études et il bosse à UVA comme coach pour les équipes de baseball. En conséquence, au repas, ça n'a parlé que de baseball, et le mec est passioné - il parle super vite (pas facile à comprendre quand il est lancé), et comme si on connaissait les règles (heureusement que Wikipédia existe, parce que perso, avant Kyle, home run, pitcher ou strike zone, ça ne me disait rien). Et très sérieusement il nous explique que ce qu'il y a de formidable avec ce sport, c'est qu'il s'imprime mentalement chez les jeunes, et qu'on ne peut s'y mettre passé seize ans. C'est au berceau que l'on devient joueur de baseball. Je lui fais remarquer que c'est comme les padawans de l'Ordre Jedi, et il me dit que oui, ça marche pareil. Le quatrième et dernier colocataire n'est pas arrivé. Demain, réunion de rentrée.

4 commentaires:

Unknown a dit…

baiseball rox ! vas voir un match dans un stade si tu en as l'occasion ça vaut le coup :)

A plouchhheee bon courage pour la rentrée :D

Nicolas a dit…

Y a un grand stade, et a priori les matchs sont gratuits pour les étudiants. C'est pas que ça me passionne mais j'irai pas curiosité au moins une fois !

Anonyme a dit…

Ben bravo si t'as compris les règles du baseball!!! I'm proud of you! Perso, c'est comme le cricket, j'ai jamais rien pigé!!!! Super ton blog...j'adore! Bisous.

Veronique a dit…

trop marrant tes premiers jours!! Ces putains d'americian,s ils peuvent pas parler plus doucement... et attend qu'il t'explique le "football"(et non pas le soccer!)..alors la il faut s'accrocher!!
Vero